Le cadeau

 


Ça, c'était avant...


Plus je regardais l’ancienne souche, et plus elle disparaissait - Trop sombre et sans doute aussi trop petite ; elle se laisserait bientôt engloutir par les rosiers et les fleurs de topinambour.

Et puis j’ai eu l’idée d’écrire à Madame la maire, qu’elle puisse m’autoriser l’accès aux ateliers municipaux. Je me souvenais y avoir jadis aperçu des structures métalliques non utilisées que j’aurais pu détourner, mais ce fut encore un autre bois qui allait, instantanément, m’hypnotiser. Un monstre, énorme, déjà naturellement sculpté. Un monolithe que les agents municipaux sont venus me déposer à grand renfort de véhicules adaptés. 

Pendant un moment, j’ai eu le sentiment d’être dans la peau d’un Jeff Koons contrôlant le travail de ses petites mains 😳… qui n’ont pas rechigné à creuser davantage afin de stabiliser « l’oeuvre » sur laquelle je déposerai uniquement une lune nacrée et quelques délicates verticalités. Pour révéler les contours de la roseraie et de la parure lunaire, je laisserai bientôt couler une rivière de capucines et de chardons colorés. 

Cette installation est le fruit d’une collaboration exceptionnelle, altruiste entre Madame la maire dont l’enthousiasme m’a littéralement fait pousser des ailes et de toute son équipe extraordinairement courageuse et patiente. 

Un grand merci à Stéphanie Doyen, Sébastien Pencolé, David Krainsky et à la remarquable pugnacité des agents municipaux.





Les belles et la bête.


Dans le lit du monolithe sacré, coule une rivière de capucines et de chardons diaprés.

Au bal des roses,

au clair des nacres,

le baiser lunaire est venu suspendre les notes des bois flottés.


C’est l’histoire d’un monstre et de la beauté.

De la rudesse du monde et de son humanité, 

qu’un jardin d’épines et de rosée a fait le vœu

de vouloir réconcilier. 





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