Nouveau portrait du G'Art-dien Orange
Bonjour à toutes et à tous.
Pour me présenter « brièvement », j’ai pendant une
vingtaine d’années exercé une activité d’artiste peintre avant de m’éloigner
progressivement des galeries et de remplacer mes pinceaux par la balayette –
Cela pourrait sembler singulier mais enfant j’étais fasciné par les camions
poubelles et le travail des éboueurs – Les voir courir et sauter à l’arrière du
camion en marche allait précocement définir mon avenir mais d’une façon certes
un peu moins sportive. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé
nettoyer, aider à la vaisselle, passer l’aspirateur etc. Sans être
particulièrement maniaque, j’aspirais à rendre (selon la célèbre requête)
« un endroit aussi propre que je le découvrais en entrant » - Et
surtout, j’avais ce sentiment indéfectible de me rendre utile de la plus simple
et évidente manière qui soit.
Une vertu exhalant le détergent que j’allais plus tard
compléter par un autre entretien des plus exaltants. Lorsque j’ai postulé sur
cet emploi de gardien, j’étais d’abord très loin d’imaginer que je réussirais à
travailler à temps plein alors que j’avais jusque là viscéralement besoin d’une
liberté dans la semaine, ne serait-ce que pour continuer à peindre selon la
pulsion du moment.
Et puis très vite, le végétal a pris le dessus sur le
pictural.
A mon arrivée … On ne
peut pas dire que les abords de la résidence affichaient forcement une promesse de fraicheur et de
gaieté.
Il y avait quasiment tout à revoir et à convaincre mon
employeur ainsi que les membres du conseil syndical d’une
« réorchestration » de leur lieu de vie sans pour cela modifier un
budget prévu à cet effet.
De peintre autodidacte, je me suis transmué en jardinier
autodidacte et désormais, mes compositions florales m’apportent autant de satisfaction que mes expositions, jadis, de peinture.
Faire plaisir en se faisant plaisir allait non seulement devenir la plus
exquise des récompenses, mais surtout la motivation à vouloir rester.
Je me souviens de cet avertissement lors de mon entretien
d’embauche : « Ne vous attendez pas à des retours positifs ou à une
certaine reconnaissance pour votre travail – Quand tout va bien, vous ne le
saurez pas … En revanche, au moindre et insignifiant faux pas, vous en serez
ostensiblement informé ».
Et c’est précisément parce qu’il s’est produit exactement
tout l’inverse que j’entame ma cinquième année parmi vous.
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